Soirée deux spectacles

UNE / Un tourbillon sonore et audacieux. Solo de claquettes créé par Sandra Choffel, Cie Shuffle Vibrations, sur des musiques classiques et contemporaines. Spectacle tout public. Durée : 30 minutes.

FORUM / Chorégraphie de Laura Ernaux. Production : Association Solid’Air. Interprétation : Association Solid’Air (5 à 6 danseuses) Durée : 40 minutes. Spectacle tout public. Musique : Requiem de Mozart et bruits et voix enregistrées dans la rue.

UNE

Sandra Choffel souhaite sortir les claquettes de l'image traditionnelle de la comédie musicale ; sa démarche résolument audacieuse, se rapproche de la danse contemporaine.
Par ce solo, elle associe la sonorité des claquettes à l'émotion de la marche et respire la beauté des paysages de la ville ou de la campagne.
Avec Une, elle écrit la première page d’un journal intime, en remplaçant les mots par une danse instinctive. Le rythme, tantôt en accord avec la musique, tantôt antagoniste, exprime une rêverie, liée au souvenir des déambulations passées et du chemin parcouru.
Ce journal intime touche à l’universel ; chacun peut faire l’expérience de cette rêverie sensible dans un décor urbain et rural.  D’ailleurs, Sandra Choffel a sollicité la participation de photographes amateurs, pour mettre en images cet imaginaire lié au déplacement et à la contemplation. Leurs photos seront projetées lors du spectacle.

FORUM

Un proverbe d’origine italienne dit “l’argent est le nerf de la guerre” mais on peut y ajouter que l’art de communiquer n’est pas loin derrière. Déjà il y a longtemps on avait compris que la communication était au centre des interactions sociales. Les Forums romains n’en sont qu’un exemple, c’était dans ces lieux qu’il fallait se montrer, que l’on faisait de la politique, du commerce.
Ils étaient le centre de la vie économique et sociale de la ville et dans lesquels l’art du discours était primordial. Dans notre société le “Forum” dans lequel nous pouvons nous exprimer n’est plus un lieu unique mais il s’est morcelé, il est devenu multiple. Nous parlons, nous communiquons tout le temps grâce aux nouvelles technologies, ce qui nous permet, il est vrai, de résister à nos solitudes, mais est-ce que nous nous écoutons plus ? Est-ce que pour autant nous sommes moins seul ?
Les danseuses font partie de cette génération “connectée” au-grés de leurs interrogations dans cette période si particulière, elles naviguent entre des moments où il faut parler même pour ne rien dire, juste pour avoir la sensation d’exister et pour enfouir nos angoisses et des moments où il faut se taire, pour s’entendre et être vraiment écoutées. Leurs chemins les amènent dans un entre-deux dans lequel l’humain redevient central et ses faiblesses deviennent une force !